mercredi 6 novembre 2013

Isco, taille patron

Isco, ici avec son président Pérez, a signé pour 4 ans dans la capitale espagnole. Crédit: Démotiv

Carrure de mannequin, sourire ravageur, et surtout homme décisif du début de saison madrilène. Non, il ne s'agit pas ici de Cristiano Ronaldo, mais bien de Isco Alarcon. On ne l'attendait certainement pas à ce niveau. Et pourtant...

Quelques années auparavant, il s’était proclamé “un peu anti-madridista”. Pas la meilleure façon de s’intégrer dans l’effectif pléthorique du Real Madrid. Mais ce n’est pas cette maladresse qui va déstabiliser Isco car il est parvenu, en l’espace de deux mois, à se mettre tout Bernabeu dans la poche.
C’est Florentino Perez qui est parti dénicher la pépite tout droit venue de Malaga, et déjà courtisée par les plus grandes écuries européennes. Le président madrilène a dû déployer les grands moyens : 30 millions d’euros pour l’un des plus grand espoirs du football espagnol, fraîchement couronné champion d’Europe Espoirs avec la Rojita. A son arrivée à Madrid, Isco a dû s’arracher les cheveux en voyant la concurrence en or qui se présentait devant lui. A l’époque, Kaka, Ozil, Di Maria ou Cristiano lui faisaient obstacle. Une chance pour lui alors, lorsqu'il a vu partir Mesut Ozil et Kaka dans les derniers instants du mercato. Mais le soulagement d’Isco n’a pas du duré bien longtemps, car de l’autre côté, un joueur de poids, tant sportif que financier, est venu perturber ses plans. Gareth Bale, environ 100 millions d’euros à lui seul.
Devant cette concurrence, donc, il était difficile d’imaginer Isco dans le onze de départ de Carlo Ancelotti. Le banc lui tendait les bras et seul des petits bouts de matchs lui auraient permis de s’exprimer. Mais il faut croire que cette destinée, Isco n’y croyait pas. Il a mené tambour battant sa pré-saison qui lui a permis de démarrer titulaire en Liga. Brillant par sa technique et imposant par son apport décisif, Isco s’est dévoilé comme un élément incontournable, et déjà indispensable à l’équipe madrilène. Le quotidien sportif espagnol Marca a défini Isco comme le meilleur numéro 10 de l’histoire du Real Madrid devant Sneijder, Ozil, Kaka et même Zidane. Rien que ça. Même si l’on connait les médias espagnols pour leur sens aigu de l’exagération, les statistiques du prodige espagnol depuis son arrivée à la Maison Blanche, n’aident pas à les contredire. En effet, Isco a connu un meilleur démarrage que ses confrères. 5 buts toutes compétitions confondues (dont 1 en Ligue des Champions), 3 passes décisives, et tout ça en 6 matchs. Pas mal pour un joueur de 21 ans, devenu international espagnol grâce à ses excellentes performances en blanc. C’est presque autant que Benzema, Di Maria et Bale réunis, mais pas assez encore pour détrôner le géant Ronaldo.
Preuve de son importance au sein du Real Madrid, Carlo Ancelotti a souhaité le mettre au repos en championnat, dimanche dernier, face à Getafe, avec Sergio Ramos et Luka Modric notamment. Mais c’est devant la blessure, à la dernière minute, de son coéquipier Gareth Bale, que l’entraîneur madrilène a dû être contraint d’aligner l’espagnol dans l’axe. On aurait alors pu penser que la pépite espagnole allait être déstabiliser par cette titularisation imprévue. Ce n’est pas connaitre Isco. Au delà de réaliser des gestes de très grande classe, qui tournent en boucle sur les sites de vidéos en ligne, le petit prodige a une nouvelle fois été buteur.
Et Isco aura une nouvelle occasion de confirmer son excellent et inattendu début de saison, mercredi face à Elche, en championnat. Il n’y a plus qu’a espérer que l’étoile montante du Real Madrid poursuive son ascension jusque là sans faute, car au Real on le sait, on peut vite devenir étoile filante.

Le derby de la revanche

L'image est trompeuse. C'est bien le Real qui aurait besoin de soutien ces temps-ci. Crédit: Footplus


Ce soir, 22 heures, Bernabeu accueille le derby mythique, le derby chaud de la Liga espagnole : le Real Madrid face à l'Atletico. Et celui-là aura une saveur particulière, avec un petit goût de revanche.

Le Real se voyait fort, se voyait beau. C’était avant le choc de la finale du Coupe du Roi, perdu en fin de saison dernière. Mais ce n’est pas tant que le Real s’est vu chiper un énième trophée sous son nez qui l’a fait redescendre sur terre, mais que ce soit le grand rival qui soulève la coupe. Non pas Barcelone, l’autre : l’ Atletico Madrid. Ce jour-là, la Maison Blanche se voyait déjà porter en triomphe le trophée, en guise de triste consolation après une saison maussade, aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire. Distancé dès le mois d’octobre par le Barça en championnat, éliminé piteusement par le Borussia Dortmund en Ligue des Champions, la gestion plus que discutable de Mourinho a eu raison des Merengues. Victoire 1-2 sur la pelouse de Bernabeu. L’Atletico Madrid a pris ce titre comme une passation de pouvoir entre les deux clubs madrilènes. Le Real Madrid a vu cela comme une faute professionnelle. Mais à l’heure actuelle, ce sont bien les Blancs et Rouges qui figurent devant au classement général. Une tendance qui peut s’inverser dès samedi soir.
Le derby madrilène de ce week-end, c’est avant tout la place de second qui est mis en jeu. Les Blancs pointent à la troisième place du classement, à deux points du co-leader, l’ Atletico Madrid. Une hiérarchie un peu étonnante au vu des sommes dépensées durant le mercato estival par le Real. Et quand on voit les chiffres colossaux mis en jeu par la Maison Blanche, près de 178 millions d’euros, la deuxième place et plus que nécessaire. Car être second sera aussi synonyme de course au titre. En effet, pour rester dans les pattes de Barcelone, Cristiano et ses partenaires n’ont plus le droit à l’erreur. Après une partie très moyenne à Elche et un match nul à Villareal, le Real Madrid compte déjà deux points de retard sur le Barca. Et Bernabeu n’acceptera pas de se laisser distancer, une nouvelle fois, dès le début de la saison.
Côté Real, le derby madrilène c’est aussi le grand saut pour Gareth Bale, qui se présentera pour la première fois devant son public. Blessé à l’échauffement, dans ce même Bernabeu il y a quelques jours (blessure apparemment due au stress), le Gallois, qui a coûté près de 100 millions d’euros, n’aura pas d’autre échappatoire cette fois-ci. C’est d’autant plus dans les grands matchs, contre les adversaires les plus détestés par les Madridistas, que Gareth devra faire la différence. Tout comme le Français, Karim Benzema, décisif dans les grands matchs, et qui doit se racheter auprès de son public. Défendu par ses coéquipiers, Arbeloa et Di Maria notamment, mais boudé par la moitié du stade lors du dernier match au Bernabeu contre Getafe, Benzema a été très peu en jambes face à Elche et doit se montrer plus concerné face aux adversaires, sous peine d’entendre tout Bernabeu scander le nom de son concurrent, Alvaro Morata.
La clé du match côté Real
Le véritable test et la clé du match, qui peut donner des idées à l’Atletico Madrid, sera pour la défense madrilène. Malgré un Diego Lopez spectaculaire, la paire défensive Pepe/Sergio Ramos connait des perturbations ces temps-ci. Trop fébrile et trop naïve face à ses adversaires, cette défense a failli coûter beaucoup de points déjà au Real. Ils ont été mis en échec par Villareal (2-2) il y a une semaine, et surpris dans les dernières minutes à Elche. Ramos, désormais capitaine suite à l’absence de Casillas, a presque vu rouge mercredi soir et ainsi ne pas jouer le derby madrilène. C’était sans compter sur la clémence de l’arbitre espagnol. Pepe, qui voit Varane revenir petit à petit de sa blessure au genou, ne l’a pas fait oublier. Peu convaincant, le Portugais se doit de monter en régime afin de bloquer les assauts blancs et rouges samedi soir. La défense madrilène, c’est aussi des incertitudes dans les couloirs. Coentrao, en grand manque de compétition après une pré-saison inachevé et une légère blessure, devrait tenir sa place en l’absence de Marcelo, blessé. De l’autre coté, Arbeloa, en balance avec le jeune Carvajal, devrait tenir sa place, malgré des performances et un apport offensif moyen. Cette défense devra se montrer solide et imperméable si elle veut s’imposer et remporter le match.
Car du côté de l’Atletico Madrid, c’est une équipe capable de tenir tête à Barcelone et de suivre sa cadence infernale avec 6 victoires en 6 matchs qui se déplace. Les Colchoneros n’ont rien à perdre tant le Real est attendu au tournant. Rien à perdre, hormis cette deuxième place promise au perdant de l’éternel duel entre le Barça et le Real.
Ce derby, c’est aussi l’occasion de démontrer que les bonnes performances sont possibles sans leur ex-grand attaquant, Radamel Falcao, parti pour Monaco. L’Atletico a prouvé jusque-là que sans leur Colombien vedette, le club savait gagner. A eux de le montrer lors des grands rendez-vous.
La clé du match côté Atletico
Si la défense du Real Madrid peut faire défaut à leur équipe, la clé de l’Atletico se trouve tout en haut, en attaque. Il faut croire que le départ de Falcao a libéré les attaquants. La saison passée, seul le Colombien désormais monégasque, était parvenu à franchir la barre des 10 buts en championnat. Mais cette saison, le danger semble venir de tous les côtés. Avec une animation offensive tranchante et un duo composé de David Villa, mort de faim à la veille d’une Coupe du Monde qu’il n’est pas certain de jouer, et Diego Costa qui sera LE joueur a surveillé car il est co-meilleur buteur de la Liga avec Messi et ses 7 buts en 6 matchs. Sans oublier Raul Garcia auteur de 4 buts en 4 matchs. Par conséquent, les Colchoneros tiennent leurs buteurs, d’autant plus que l’équipe a toujours marqué au moins deux buts par match depuis le début de la saison !
Le chiffre : Sur confrontation directe en Liga, l’avantage est nettement au Real. Avec 9 victoires, 1 nul et 0 défaite sur les 10 derniers matchs face à l’Atletico Madrid.

Qatar: La Coupe du Monde de la polémique.

Image à l'appui, le Qatar vend du rêve. Stades nouvelles générations pour 2022. Du jamais vu. On verra. Crédit: Info stat

Derrière le paradis artificiel qui est censé se construire au Qatar afin d’accueillir la Coupe du Monde 2022, le pays hôte doit faire face à de nombreuses controverses depuis le début de sa désignation, notamment la mort de plusieurs de ses ouvriers.

La Coupe de Monde au Qatar, c’est 160 milliards de dollars d’investissements, les créations d’hôtels, des réseaux ferrés, 9 stades nouvelle génération construits pour l’évènement. Et 44 ouvriers décédés.
Des morts, qui viennent tristement entacher le rêve que voulait vendre le Qatar à tous les fans de football. Pour l’occasion, stades climatisés, certains construits sur une péninsule artificielle dans le Golfe, d’autres en forme de diamant pour scintiller la nuit. Le rêve. Un paradis sur terre, qui avait convaincu la FIFA, délégation qui nomme le pays hôte du plus grand évènement sportif au monde avec les Jeux Olympiques, ces manifestations gigantesques qui ont lieu tous les quatre ans. Il y a quelques réticences tout de même puisque aucun stade n’était à ce jour bâti. Mais le Qatar sait y faire dans l’art de convaincre car il a su bénéficier d’un ambassadeur de poids en la personne de Zinedine Zidane considéré comme l’un des plus grands footballeurs de l’histoire. « Je soutiens la candidature du Qatar », a affirmé le champion du monde 1998. Six mots qui ont rapporté à Zidane la modique somme de 11 millions d’euros. Le pays sait se montrer généreux.
Dès sa désignation, la principauté arabe a démarré ses chantiers, et il faut aller vite. Mais un an à peine après le lancement des constructions, le pays a vu mourir 44 de ses ouvriers népalais, sous sa chaleur étouffante. L’association Human Rights Watch qui défend les droits de l’Homme, avait pourtant déjà lancé un signal d’alerte à la FIFA en 2012. C’était dans un rapport dénonçant les méthodes calomnieuses du Qatar à propos de « leur système de recrutement et d’emploi, véritable source d’exploitation de ses salariés étrangers » selon le site de l’hebdomadaire Marianne. Les ouvriers sont privés de leur passeport, contraints à des contrôles abusifs, sans oublier les conditions difficiles de sécurité et de travail dues aux conditions météorologiques avec des chaleurs extrêmes et des salaires indignes du travail accompli par les salariés.
Dans The Guardian, le directeur de l’association internationale contre l’esclavagisme, Aidan Mac Quade affirme qu’une enquête « prouve clairement l’existence systématique d’un travail forcé au Qatar ». Elle montre également que 90% sont des travailleurs immigrés, et le pays organisateur souhaite recruter 1,5 millions d’ouvriers car le chantier nécessitera de la main d’œuvre.
Ce même journal a recueilli le témoignage de l’un des travailleurs du grand chantier qatari qui a tant fait polémique. Ram Kumar Mahara, 27 ans, raconte qu’il est resté plus de 24 heures le ventre vide : « Quand je me suis plaint, mon chef m’a chassé du camp de travail. J’ai dû mendier la nourriture des autres travailleurs parce qu’il refusait de me payer. »
Le scandale a pris une nouvelle ampleur avec d’autres révélations quand certaines voix se sont élevées ces derniers jours. A commencer par Abdeslam Ouaddou, footballeur parti tenter l’aventure dans le championnat qatari. A l’antenne de France Télévisions, le sportif a dénoncé des méthodes qualifiées d’« esclavage moderne ». Pire, d’après lui, près de 400 morts, principalement causées par des insuffisances cardiaques, sont à déplorer chaque année sur les chantiers. Indigné, Abdeslam Ouaddou milite pour que cette grande fête mondiale et sportive soit attribuée à un autre pays « plus respectueux des Droits de l’Homme et des Droits de la Femme ».
Par l’intermédiaire de son président, Sepp Blatter, la FIFA n’a pas souhaitée réagir à ce scandale qui secoue la planète football, avant la fin de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Son président a simplement affirmé que le Mondial 2022 se jouera bel et bien au Qatar, avant de rajouter que l’organisation des travaux des nouveaux stades « ne sont pas de la responsabilité de la FIFA ».
Les hauts dirigeants du Qatar, eux, ne se soucient pas vraiment de toutes les polémiques qui touchent leur pays. Leur unique objectif est de préparer, en temps et en heure, le grand spectacle de football sans prêter attention à l’envers du décor. La fin justifie sans doute les moyens.

Benzema dépose les armes.

Benzema, ancien tueur des surfaces, n'a plus marqué en Bleu depuis près d'un an. Et son mutisme commence à s'étendre avec son club.


Tir en puissance, tir précis, tir du droit, du gauche, Karim Benzema savait tout faire. Mais ça, c'était avant. Avant que sa nonchalance ne le rattrape, que sa naïveté à croire que seul le talent puisse suffire ne l'envahisse. Pourtant, Karim a tout pour réussir mais Benzema, c'est quoi le problème ?

Comme un fusil à court de munition, Karim Benzema est un buteur qui ne marque plus. Suite encore à une partie encore peu maîtrisée par l’ex serial-buteur et à la veille de rejouer pour sa sélection, les interrogations ne cessent de s’amplifier autour de lui. L’attaquant français ne parvient plus a fusiller la cage adverse. Titulaire, pas titulaire, en tous les cas, la place du Benz’ semble de plus en plus au bord du terrain, entre la ligne de touche et le banc doré, qu’il soit madrilène ou français.
Ce mutisme a vu le jour depuis quelque temps avec l’équipe de France. Le triste record est connu : plus d’un an sans marquer, soit plus de 1000 minutes. Une question alors, comment est-il possible d’avoir un rendement si faible, mais de continuer à rester compétitif en sélection ? Le talent sans doute. Et Didier Deschamps l’a compris. La France a besoin d’un grand Benzema pour avancer. Un grand Benzema porté disparu, alors le sélectionneur fait jouer la concurrence. Même si le Français ne parvenait pas à marquer, il avait le don de mettre en lumière ses coéquipiers par l’intermédiaire de ses passes décisives. Sa bonne entente avec Ribéry et son importance dans le jeu lui garantissaient une place. Mais Deschamps a tout essayé pour Benzema alors à juste titre, le Madrilène a vu Olivier Giroud titulaire à la pointe de l’attaque française car son mutisme commençait à déteindre progressivement sur l’équipe.
La France n’avait plus marqué depuis 5 matchs d’affilée. Ironie du sort, c’est lorsque Karim Benzema s’est trouvé sur le banc que la France est parvenue à se libérer du piège biélorusse. Avec en bonus, une pluie de but. 4 au total. Au tableau d’affichage, pas de Olivier Giroud, ni de pur buteur. Est-ce le système de jeu de Deschamps qui rend la tâche du buteur un peu plus difficile ou sans doute la pression trop importante infligée par les médias qui pèse sur le joueur désigné et donc contraint à marquer. L’attente est trop longue pour le peu de supporters français qui soutiennent encore leur pays. Et les critiques sont de plus en plus vives envers Karim Benzema.
Son rôle de buteur était remis en cause en Bleu, mais jusque-là pas en questionnement au Real Madrid. Et pourtant, Benzebut ne convainc plus non plus en Espagne. Son mutisme en équipe de France s’étend désormais en club. L’attaquant français n’a plus marqué en Liga depuis le 26 août dernier. Délivré de toute concurrence suite au départ de son principal obstacle, Gonzalo Higuain, Benzema s’est vu confier la point de l’attaque madrilène. Quelques matchs plus tard, le Français n’est pas encore parvenu à faire oublier l’Argentin. Malgré des statistiques pas si terrible que ça, 2 buts et 2 passes décisives en championnat, 1 but et 1 passe en Ligue des Champions, la majorité des Madridistas souhaitent déjà voir le jeune Morata à la place de Karim.
En plus de montrer “de l’envie et de l’enthousiasme” comme l’a confié Carlo Ancelotti, la petite pépite espagnole a aussi la qualité d’être un enfant du pays, au grand bonheur du public madrilène. Joueur du Real Madrid depuis son enfance, Alvaro Morata est soutenu par Bernabeu aux dépens de Karim Benzema. Et comme si cela ne suffisait pas, le jeune espagnol de 20 ans a marqué le week-end dernier et permis à son équipe de se relancer dans un match compliqué. Cependant, si Morata bénéficie de l’aide de son public, Benzema n’a pas à rougir quand il voit les soutiens de taille derrière lui. Florentino Pérez, le président du Real, parti chercher Benzema à Bron, l’a toujours soutenu publiquement. Et Zinedine Zidane, qui a aussi le talent de parler français, encourage sans modération son poulain.
Avantage de ce long passage à vide, Karim Benzema pourrait évoluer dans son jeu. L’attaquant français a toujours renvoyé l’image d’un joueur indifférent, peu bagarreur et insensible aux résultats. Cette mentalité et cet état d’esprit était dénoncé par les supporters madrilènes. Il y eut même une altercation avec son coéquipier Pepe face à l’Atletico. Le Portugais reprochait à Benzema de ne pas assez courir. Sifflé, hué à chaque sortie, Karim Benzema a aussitôt rétorqué : “J’ai compris le message du public.” Ainsi, Bernabeu peut voir un Benzema 2.0 depuis quelques matchs. Marca a même souligné ses efforts, en indiquant que l’attaquant avait couru près de 9.8km face à Copenhague, soit une moyenne plus élevé que tout le reste de ses coéquipiers. Récupérant beaucoup de ballons ces temps-ci, Karim montre plus d’envie même s’il ne marque toujours pas.
Si on compte sur la bonne volonté et la patience de Didier Deschamps, Karim aura une énième occasion de se rattraper avec l’équipe de France, vendredi soir au Parc des Princes, afin de démontrer qu’il a malgré tout la carrure d’un roi armé pour emmener loin son équipe. Un roi très discuté, parce que la France sait qu’elle a besoin d’un tueur, d’un briseur de défense pour les faire rêver. Et Benzema se tient là, prêt à dégainer, histoire de faire taire tout ceux qui ne croyaient pas en lui, tout ceux qui le prenaient pour cible.

Bleus, destination Rio


Les Bleus peuvent être contents. Ils affronteront l'Ukraine en barrages pour la Coupe du Monde 2014. Ils évitent ainsi le Portugal, adversaire le plus redouté. Crédit: Lequipe.


L’équipe de France de football affrontera, les 15 et 19 novembre, l’Ukraine en barrages de qualification, phase de la dernière chance, dans l’optique de participer à la Coupe du Monde 2014 au Brésil.

«Tout, mais pas le Portugal ». La volonté des joueurs français a été exhaussée. La nouvelle est tombée hier après-midi aux alentours de 14 heures à Zurich. La France défiera donc l’Ukraine, sélection a priori la plus abordable, et la moins redoutée par les Bleus.
Malchanceuse lors du dernier tirage au sort qui avait vu l’Espagne double championne d’Europe et championne du monde dans leur même poule pour les fameuses qualifications à la Coupe du Monde 2014, la France a cette fois-ci hérité d’un plus beau sort. En plus de bénéficier d’une équipe largement à sa portée, elle se voit offrir en bonus l’avantage de jouer le match retour à la maison, en l’occurrence au Stade de France. Soutenue par un public à moitié retrouvé suite à leurs excellentes performances ces derniers matchs, la France aura à cœur de continuer sur sa lancée. Même si elle a pris son temps pour se mettre en place, l’animation offensive est parvenue, enfin, à devenir tranchante. Avec 13
buts en 3 matchs, ça valait le coup d’attendre. En plus du haut niveau affiché de leurs attaquants fétiches, Olivier Giroud et Karim Benzema, les supporteurs français croisent les doigts pour que Franck Ribéry, joueur européen de l’année et impliqué dans 60% des buts français, ne soit pas blessé ces jours-là.
Attention danger
Même si la peur de voir la France confrontée au Portugal est écartée, attention tout de même à une équipe d’Ukraine qui n’a presque rien à perdre tant la France est attendue au tournant. Les ailiers de la sélection ukrainienne sont occupés par deux joueurs, dribbleurs, affûtés et rapides. Yarmolenko (qu’Evra se fera un plaisir de stopper, ou pas) et Konoplyanka, des noms aujourd’hui encore un peu méconnus, se feront la joie de montrer au peuple français l’envergure de leur talent jusque là encore inaperçue. Dans l’axe ce sera sans doute Marko Devic qui occupera le poste. En confiance le joueur du Metalist est en pleine bourre avec son club puisqu’il en est déjà à 13 buts en 13 journées. Ce sont principalement ces éléments là qui peuvent faire chuter l’équipe de France. Mais la majorité des français est du même avis qu’Olivier Giroud qui “ne voit pas les Bleus ne pas aller au Brésil.”
Le chiffre
Les statistiques, en faveur de l’équipe de France, ne vont pas leur garantir un ticket direct pour le Brésil, mais il y a de quoi rester optimiste tant la domination des français est flagrante. Les Bleus n’ont jamais perdu face aux ukrainiens, ils comptent 4 victoires et 3 nuls au compteur. Alors comme le dit le sélectionneur Didier Deschamps, “il faut avoir confiance mais aussi respecter l’Ukraine”.
Les Bleus, eux, sont expérimentés en la matière car les barrages, la France en a pris l’habitude. Le souvenir est amer, c’était contre l’Irlande en 2009. La fameuse main de Thierry Henry avait fait le tour du monde, mais avait
permis aux Bleus de s’envoler pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Espérons que cette fois-ci la possible qualification soit un peu plus légitime et n’entraîne pas un énième fiasco, tant sportif que médiatique. L’équipe de France s’est déjà montrée assez talentueuse dans le domaine.
Et les autres…
Les huit autres sélections barragistes ont-elles aussi connu leur sort dans l’après-midi. La Croatie ira affronter l’Islande, la Grèce sera confrontée à la Roumanie. Tandis que le choc de ses barrages verra le Portugal et la Suède s’affronter, portée toutes deux par leur attaquant-star, Cristiano Ronaldo pour le Portugal, Zlatan Ibrahimovic pour la Suède.


Symphonie de Monaco

Nouveau riche, Monaco sait y faire dans l'art de convaincre. Falcao, Joao Moutinho, ou Abidal ont signés dans le club de la Principauté. Rien que ça. Crédit: Site officiel de l'AS Monaco.


A l’heure d’affronter leur grand rival financier, le Paris Saint Germain, l’AS Monaco continue son parcours, quasi sans faute, en Ligue 1. Alors, l’argent fait le bonheur ?

Dmitri Rybolovlev, le président et porte-monnaie de la nouvelle version dorée de l’AS Monaco a réussi à mettre en place une équipe aussi riche que compétitive, un mélange de bling-bling et de recrutement malin.
Ca commence évidemment par son entraineur, déjà en place depuis 1 an et la descente en Ligue 2. Claudio Ranieri, véritable chef d’orchestre et habitué des grands clubs, après être passé par Chelsea, la Juve ou l’Inter. C’est LE maillon fort de cette équipe monégasque. Homme d’expérience et de confiance puisque, contrairement au PSG, c’est un coach qui reste et qui par conséquent rassure.
L’AS Monaco parvient aussi à faire ressusciter les trentenaires, Eric Abidal après sa grave maladie ou Ricardo Carvalho, chauffeur de banc au Real. Et ça marche puisque ces anciens, au- delà d’apporter leur riche expérience, sont encore dans le coup sportivement. Le Français, ancien Blaugrana, fait partie des meilleurs joueurs monégasques de ce début de saison. Abidal a même été rappelé par Didier Deschamps pour les matchs qualificatifs à la Coupe du Monde. Quant au Portugais, ces performances dans la défense monégasque lui ont permis de démarrer les 5 premiers matchs du championnat.
L’AS Monaco, c’est aussi une chance pour les jeunes. Avec les transferts de Fabinho (21 ans) du Real Madrid ou de Kondogbia (20 ans) du FC Séville, le club mêle expérience et fraicheur avec quelques bonnes surprises aussi. Emmanuel Rivière (23 ans) après des passages moyens à Toulouse ou Saint-Etienne est parti se ressourcer une petite saison en D2, avec justement l’AS Monaco. Et sa réintégration en Ligue 1 se passe idéalement, il est déjà co-meilleur buteur du championnat avec 5 buts… en 5 journées. Il faut dire aussi qu’il est aidé par des joueurs de renom car le club de la Principauté sait attirer des stars confirmées.
Rivière partage la pointe de l’attaque avec Falcao, 3ème meilleur buteur de Liga la saison passée derrière Messi et Ronaldo. Il a rejoint les rangs du club pour 60 millions d’euros tout comme que le duo James Rodriguez et Joao Moutinho pour 70 millions d’euros au total. Au-delà de l’aspect sportif, l’achat de ces stars du football permettent à la formation d’avoir une renommée mondiale et par conséquent d’attirer de plus en plus des grands joueurs à la recherche d’un nouveau défi.
Alors forcément, tout ça fait bien penser à une autre équipe française, le Paris Saint-Germain. L’argent n’est peut-être que leur unique point commun, avec les stars bien sûr. Mais il est difficile de qualifier l’AS Monaco de PSG-bis. En effet, le club de la Principauté a probablement pris exemple sur Paris dans la mesure où ils ont la volonté de gommer les défauts qui sont reprochés au club de la capitale, comme l’absence de figure française au sein de leur effectif. Ainsi, Monaco a fait signer Jérémy Toulalan pour son grand retour en France après un bon passage à Malaga, Geoffrey Kondogbia le grand espoir du football français, et a désigné Eric Abidal comme étant le capitaine du bateau monégasque.

Cette symphonie pourrait bien causer du tort au bling-bling parisien, car à défaut de ne pas jouer la Champion’s League cette saison, le principal objectif monégasque sera sans doute de faire obstacle au club de la capitale. Et la bataille prendra un tournant déjà décisif, dès ce soir pour ce classico des riches.



L'un sans l'autre

En concurrence sur le terrain, Iker Casillas et Diego Lopez restent de bons amis. Preuve de leur grande intelligence et de leur professionalisme. Crédits: Insidespanishfootball.com


C'est LA concurrence au sein du club madrilène : Casillas-Lopez, Lopez-Casillas, deux grands gardiens se retrouvent face-à-face, un peu par hasard.


L'un est le capitaine emblématique d’une Maison Blanche qui a peiné défensivement lors du dernier exercice 2012/2013. Remis en cause par José Mourinho, l’ex entraîneur du Real Madrid, et en froid avec ce dernier pour avoir critiqué certains de ses choix, le gardien tenait sans doute un pouvoir sur l’équipe trop important aux yeux du Special One.
Imposant dans le vestiaire, mais peu dans les airs, puisque le Real a concédé un nombre conséquent de buts sur coups de pied arrêtés. Certes, le capitaine n’était pas aidé par une défense souvent naïve face aux adversaires mais les Madridistas ont pu constater une fébrilité rare chez Iker, qui ne les avait pas habitués à cela. Ces facteurs ont permis à Mou de profiter de la grave blessure de la légende Casillas pour l’écarter définitivement du onze-titulaire du Real. En effet, malgré son retour anticipé, après deux mois seulement, d’une fracture à la main, San Iker n’a plus joué la moindre minute en blanc et ce, malgré des matchs jugés sans enjeu en Liga.
La faute aussi à un Diego Lopez, il faut le dire, en forme olympique. Acheté justement pour pallier à la longue absence de son coéquipier et censé faire l’intérim, Diego a tout simplement brillé sur sa ligne, et pas contre n’importe qui. Manchester United, Barcelone ou Galatasaray en ont fait les frais. Sir Alex, l’ex-entraîneur de United a même fait son éloge aux dépens de San Iker : “Lopez a fait des arrêts que Casillas n’aurait jamais su faire.”
Diego s’est révélé aux yeux du monde entier par ses prouesses et ses arrêts de très grande classe. Il est parvenu à montrer toute sa splendeur, qui passait inaperçue jusque-là. Inconnu du grand public avant sa signature au Real, il avait passé la quasi totalité de sa carrière dans l’ombre du géant Casillas, éternelle doublure de ce dernier depuis leur jeunesse et la Castilla, centre de formation madrilène. A l’époque, Diego s’était fait une raison. Il a donc rejoint d’autres clubs comme Villarreal ou Séville. Mais c’est bien le même homme qui, du haut de son mètre 96, est parvenu, plusieurs années après, à pousser l’éternel numéro un sur le banc des remplaçants.
Même si par la suite, Iker Casillas a fait taire toutes les critiques durant la Coupe des Confédérations avec des arrêts spectaculaires et surtout déterminants pour la Roja, le capitaine doit désormais compter sur un obstacle de taille.
La décision de faire jouer l’un des deux joyaux divise même au sein du clan madridista. Chaque supporter a les bons arguments pour défendre son protégé. D’un côté, comment est-il possible de ne pas faire jouer le capitaine qui a tant donné à la Maison Blanche ? Mais comment peut-on laisser sur le banc l’un des gardiens les plus en forme d’Europe ? En choisir un, c’est mettre un phénomène sur le banc.
Carlo Ancelotti semble avoir fait son choix : Diego Lopez pour la Liga, Casillas pour les Coupes. Une situation qui pourrait, à terme, ne pas convenir aux deux gardiens. L’un doit se contenter du championnat en sachant qu’il ne jouera pas la plus belle compétition d’Europe. L’autre se contentera des matchs de coupe sans pouvoir se jauger chaque week-end en championnat. Cette absence de hiérarchie pourrait donner des envies de départ à quelques mois du mercato hivernal. C’est le souci lorsqu’on a, sans doute, deux des meilleurs gardiens du monde dans un seul et même effectif. Mais Ancelotti a eu la lourde tâche de trancher. Avec l’ Italien, on l’a compris, il n’y a pas de numéro 2, juste deux numéros 1.

mardi 5 novembre 2013

Le lifting du Real Madrid

                         
Isco 21 ans, auteur d'un incroyable début de saison incarne la réussite de la jeunesse dorée du Real Madrid, aux côtés d'Alvaro Morata.
     
Le talent n'a pas d'âge, alors le Real Madrid en profite. Qu'ils viennent du centre de formation ou par le biais de transferts, le club espagnol veut compter sur ces jeunes. A n'importe quel prix ?

C’est une nouvelle stratégie qu’ont instaurée Zidane, directeur sportif, et Carlo Ancelotti, nouvel entraîneur madrilène, cette saison : miser sur la jeunesse. Avec les arrivées successives de Carvajal, Casemiro et Isco 21 ans, Illarramendi 23 ans, les montées de Morata, Jesé et Nacho de l’équipe réserve à l’équipe A, le Real commence peu à peu son rajeunissement. Souvent critiqué par les médias pour ne pas assez faire jouer les joueurs formés à Madrid, comme pourrait le faire le grand rival Barcelone, le Real a décidé de changer la donne et ainsi donner plus de crédit aux jeunes en offrant une chance aux joueurs de la Cantera, centre de formation madrilène, ou en achetant des espoirs du football mondial.
Cette idée avait déjà vu le jour sous l’ère Mourinho puisque ce dernier avait permis à l’attaquant jugé le plus prometteur de la Castilla, Morata (20 ans), de se jauger dans le grand bain face à des petites équipes espagnoles comme le Rayo Vallecano contre lequel il a marqué un but, mais aussi de se tester dans des matchs pouvant être considérés sans enjeu en Liga. Alvaro Morata a ainsi délivré une passe décisive pour Benzema contre le Barça. Il y a eu Nacho aussi qui a su profiter des absences de Marcelo et Coentrao pour montrer au public que l’on peut compter sur lui, dans le couloir gauche voire même en défense centrale. Sans oublier Raphael Varane, évidemment, l’exemple type de la réussite. A 20 ans, il incarne l’avenir de la défense madrilène, mur impérial face aux meilleurs adversaires qui soient, lui qui s’est frotté aux plus grands attaquants du monde, Drogba ou Van Persie, et au plus petit aussi, avec Messi.

Une politique vraiment soutenable ?

Cette stratégie donne cependant du fil à retordre à la jeunesse car il faut tout de même parvenir à déloger les joueurs déjà en place. Difficile d’imaginer Jésé ou Morata à la place de Cristiano Ronaldo. Malgré tout, il y a des secteurs sur lesquels le Real peut nettement s’améliorer. Notamment le poste d’arrière droit, celui d’Arbeloa, trop peu efficace, qui peut donner des espoirs aux nouveaux. Encore faut-il aussi que Carlo Ancelotti offre un peu de temps de jeu à ses jeunes. Casemiro, auteur d'une pré-saison excellente grâce à ses 3 buts, n'a apparemment pas convaincu l'Italien. La concurrence au milieu, est rude. Et le retour de blessure du grand Xabi ne va pas arranger les choses.
La tactique d’intégrer des jeunes joueurs permet aussi d’envoyer un signal fort à ceux qui se pensent indispensables et intouchables dans le onze titulaire. Il faut qu’ils restent concernés sous peine de se voir chiper leur place. Pepe ne dira pas le contraire. En effet, Varane en a profité à ses dépends et a su conquérir les Madridistas alors que le portugais était pourtant considéré comme l’un des meilleurs défenseurs au monde. Il y avait aussi Mourinho, la saison passée, qui s’était appuyé sur Morata pour faire comprendre à Higuain et Benzema que leurs piètres performances à la pointe de l’attaque madrilène n’étaient pas digne du rendement attendu.
Ces joueurs ont donc ouvert la voie et donné quelques idées aux dirigeants madrilènes. Cette saison 2013-2014 a démarrée avec de plus en plus de jeunes, Carlettp et son staff comptent sur leur fraîcheur et leur volonté d’acquérir une place de titulaire pour bousculer la hiérarchie et pousser les habituels titulaires dans leurs retranchements.

Combien ça coûte ?

Revers de la médaille, c’est une stratégie qui coûte chère, très chère pour le président Pérez, car pour acheter des grands espoirs il a dû débourser près de 68 millions d’euros avec Isco et Illara, coûtant respectivement 30 et 38 millions d’euros à eux deux. Et oui, pour dénicher de jeunes joueurs avec déjà un peu d’expérience en Liga voire à l’échelle européenne, il faut en payer le prix. Car le Real veut apprendre de ses erreurs. En effet, les prédécesseurs d’Ancelotti ne laissaient pas ou très peu de temps pour s’intégrer, et ne donnaient pas l’opportunité à leurs jeunes de s’exprimer en équipe première. Ces joueurs sont donc contraints de faire leurs classes ailleurs. Les transferts de
Soldado et Canales à Valence ou de Granero à QPR en témoignent. En voyant leurs pépites s’en aller pour d’autres écuries, le Real Madrid pouvait passer à coté de futurs grands joueurs comme Mata, élu meilleur joueur de Premier League à Chelsea, ou Negredo parti pour Manchester City. Le Real voit donc éclore ses joueurs, sur d’autres pelouses que celle de Santiago, un peu partout en Europe.
C’est une politique qui peut aussi avoir ses limites car être jeune peut être synonyme d’inexpérience, point faible qui peut faire défaut au Real alors que le club cherche depuis de nombreuses années sa Decima. Et on voit mal aligner Morata ou Nacho en Ligue des Champions...