«Tout, mais pas le Portugal ». La volonté des joueurs français a été exhaussée. La nouvelle est tombée hier après-midi aux alentours de 14 heures à Zurich. La France défiera donc l’Ukraine, sélection a priori la plus abordable, et la moins redoutée par les Bleus.
Malchanceuse lors du dernier tirage au sort qui avait vu l’Espagne double championne d’Europe et championne du monde dans leur même poule pour les fameuses qualifications à la Coupe du Monde 2014, la France a cette fois-ci hérité d’un plus beau sort. En plus de bénéficier d’une équipe largement à sa portée, elle se voit offrir en bonus l’avantage de jouer le match retour à la maison, en l’occurrence au Stade de France. Soutenue par un public à moitié retrouvé suite à leurs excellentes performances ces derniers matchs, la France aura à cœur de continuer sur sa lancée. Même si elle a pris son temps pour se mettre en place, l’animation offensive est parvenue, enfin, à devenir tranchante. Avec 13
buts en 3 matchs, ça valait le coup d’attendre. En plus du haut niveau affiché de leurs attaquants fétiches, Olivier Giroud et Karim Benzema, les supporteurs français croisent les doigts pour que Franck Ribéry, joueur européen de l’année et impliqué dans 60% des buts français, ne soit pas blessé ces jours-là.
Attention danger
Même si la peur de voir la France confrontée au Portugal est écartée, attention tout de même à une équipe d’Ukraine qui n’a presque rien à perdre tant la France est attendue au tournant. Les ailiers de la sélection ukrainienne sont occupés par deux joueurs, dribbleurs, affûtés et rapides. Yarmolenko (qu’Evra se fera un plaisir de stopper, ou pas) et Konoplyanka, des noms aujourd’hui encore un peu méconnus, se feront la joie de montrer au peuple français l’envergure de leur talent jusque là encore inaperçue. Dans l’axe ce sera sans doute Marko Devic qui occupera le poste. En confiance le joueur du Metalist est en pleine bourre avec son club puisqu’il en est déjà à 13 buts en 13 journées. Ce sont principalement ces éléments là qui peuvent faire chuter l’équipe de France. Mais la majorité des français est du même avis qu’Olivier Giroud qui “ne voit pas les Bleus ne pas aller au Brésil.”
Le chiffre
Les statistiques, en faveur de l’équipe de France, ne vont pas leur garantir un ticket direct pour le Brésil, mais il y a de quoi rester optimiste tant la domination des français est flagrante. Les Bleus n’ont jamais perdu face aux ukrainiens, ils comptent 4 victoires et 3 nuls au compteur. Alors comme le dit le sélectionneur Didier Deschamps, “il faut avoir confiance mais aussi respecter l’Ukraine”.
Les Bleus, eux, sont expérimentés en la matière car les barrages, la France en a pris l’habitude. Le souvenir est amer, c’était contre l’Irlande en 2009. La fameuse main de Thierry Henry avait fait le tour du monde, mais avait
permis aux Bleus de s’envoler pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Espérons que cette fois-ci la possible qualification soit un peu plus légitime et n’entraîne pas un énième fiasco, tant sportif que médiatique. L’équipe de France s’est déjà montrée assez talentueuse dans le domaine.
Et les autres…
Les huit autres sélections barragistes ont-elles aussi connu leur sort dans l’après-midi. La Croatie ira affronter l’Islande, la Grèce sera confrontée à la Roumanie. Tandis que le choc de ses barrages verra le Portugal et la Suède s’affronter, portée toutes deux par leur attaquant-star, Cristiano Ronaldo pour le Portugal, Zlatan Ibrahimovic pour la Suède.